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 Défigurés, ces poilus deviennent en quelque sorte des cobayes. Alors que les médecins tâtonnent d’opération en opération, de greffe en greffe, la chirurgie réparatrice connait des progrès fulgurants : "Heureusement que cela s’est passé à cette période. Maintenant, il y aurait les lois d’éthique et on en discuterait pendant trois jours. À l’époque, ils n’ont pas eu d’état d’âme. Ils se sont dit qu’il fallait impérativement sauver ces gens car ils étaient jeunes et qu’il ne s’agissait pas de blessures mortelles".

Laissés pour morts par les brancardiers

Après l’impact, c’est un long calvaire qui débute pour les blessés de la face. Sur le champ de bataille, ils sont parfois laissés pour morts. "Quand les brancardiers passaient, ils disaient 'il a la gueule ouverte, il n’y a rien à faire'. Le blessé ne pouvait plus crier. L’un des fondateurs des Gueules cassées, Albert Jugon, est resté deux ou trois jours par terre avant qu’un brancardier ne remarque qu’il vivait encore",

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